Quels arbres choisir et où les planter ?

1 / La place disponible

• à 2 m minimum des façades,
• à 2 m minimum de la limite de propriété, de fondations et d’allées,
• à 2 m minimum de réseaux souterrains (eau, gaz, électricité, assainissement, télécommunication, réseau de chaleur…).
• Vérifiez sur des plans de votre propriété ou copropriété, repérez les éléments émergents (regards, compteurs…) et si besoin faites appel aux concessionnaires réseaux ou à un professionnel pour les détecter.
• Aucun câble aérien dans les branches (électricité, télécommunication, fibre...)

Choisissez un arbre dont les dimensions (hauteur, largeur) rentrent dans cet espace (vérifiez par des mesures). Pour les cas les plus extrêmes, les horticulteurs proposent aussi des arbres compacts, très peu larges.
Soyez prudents si vous lisez que l’arbre a des racines « traçantes » ou  « superficielles » qui restent en surface car elles peuvent dégrader les allées et les fondations. Dans ce cas, ne plantez pas à moins de 4 mètres des réseaux et allées.
Dans le cas de toitures-jardins sur dalle, respectez les préconisations du concepteur sur la taille des arbres (généralement seuls de très petits arbres voire des arbustes).

2 / Adapté à Grenoble !

Uniquement des arbres qui supportent :

• les sols calcaires ou les sols « neutres à calcaires » (pas d’arbres de sols à pH « acides » ou « de terre de bruyère »),
• les fortes chaleurs et la sécheresse (pas d’arbres de sols humides ou frais),
• le gel jusqu’à -15 °C (de plus en plus rare mais pas impossible).

Plusieurs espèces sauvages locales de milieux secs du bassin Grenoblois sont adaptées aux conditions urbaines de Grenoble (Chêne pubescent, Chêne vert, Erable à feuilles d’obier, Erable champêtre, Erable de Montpellier, Bois de Sainte-Lucie, Merisier…). Ces espèces ont coévolué ici avec les oiseaux, pollinisateurs, insectes et mammifères depuis des siècles, ce sont donc les plus bénéfiques à la biodiversité.
Les espèces sauvages méditerranéennes sont également bien adaptées au changement du climat (Micocoulier de Provence, Pin d’Alep, Pin Parasol, plantes de garrigues…) mais attention à leur sensibilité au gel et à leur tolérance au calcaire.
À l’inverse, évitez d’abuser des espèces exotiques qui ont du mal à s’adapter et qui peuvent se révéler invasives.

Le saviez-vous ?

Beaucoup d’arbres de nos jardins ne sont plus adaptés au nouveau climat. Les Épicéas, les Érables planes, les Bouleaux ou les Hêtres par exemple sont promis à la quasi-disparition dans la ville d’ici 2050. Si vous en avez, surveillez leur santé et prenez les devants : si vous le pouvez, plantez au plus vite à proximité un arbre plus adapté qui pourra prendre le relais le jour où il mourra.

3 / Qui répond à vos attentes !

Ombrager une cour minérale :

• Formes recommandées : un arbre seul ou alignement (en ligne, carré...).
  Arbres recommandés : très résistants à la chaleur et à la sécheresse, feuillus caducs, de grande taille et/ou très larges, fruitiers : attention aux salissures.
  De 2 à 4 arbres : 1 ou 2 espèces différentes. Plus de 4 arbres : au moins 2 espèces différentes.

Ombrager une façade exposée au Sud ou à l’Ouest :

• Formes recommandées : alignement continu le long de la façade, avec couvert herbacé ou arbustes (si brise-vue) au pied.
  Arbres recommandés : tolérant à la chaleur, feuillus caducs, de grande taille, si besoin à port colonnaire. 2 espèces minimum, > 10 arbres :  3 espèces ou plus.
• Formes recommandés : petits bosquets tout le long ou par petits groupes, avec couvert herbacé et/ou arbustif au pied.
  Arbres recommandés : tolérant à la chaleur, feuillus caducs, éventuellement quelques persistants. De grandeurs et largeurs diverses. Si besoin à port colonnaire pour les arbres les plus proches. 4 espèces minimum, > 20 arbres :  8 espèces ou plus.

Ombrager un parking :

• Formes recommandées : alignement en fosses séparées, 10 à 16 m³ de terre par arbre, dont 2/3 de mélange « terre-pierre ». Pied d’arbre végétalisé de 2x2m minimum. Espacement : les arbres peuvent se chevaucher de 2 m à maturité. Alignement en fosse unique continue (à usage d’infiltration) avec couvre-sols, vivaces et/ou arbustes en dessous des arbres. 2m de large minimum dont 2/3 de mélange « terre-pierre ». Bordures à ras du sol. Espacement : les arbres peuvent se chevaucher de 2 m à maturité.
  Arbres recommandés : très résistants à la chaleur et à la sécheresse, feuillus caducs ou persistants, non fruitiers. De grande taille et/ou très larges, 2 espèces minimum, > 10 arbres : 3 espèces ou plus

Agrémenter un jardin :

• Arbre(s) seul(s) : Tous types d'arbre, selon place disponible et goûts
• Verger : Fruitiers, 1 espèce par rang ou 1 espèce différente sur deux
• Petits bosquets : Tolérant à la chaleur, des feuillages variés (caducs, marcescents, feuillus persistants, résineux, couleurs d’automne), des floraisons variées, de grandeurs et largeurs variées. Si besoin à port colonnaire pour les arbres les plus proches. 4 espèces minimum, > 20 arbres :  8 espèces ou plus.

Et pourquoi pas créer un corridor écologique ?

La faune aussi a ses chemins !
Les réseaux d’arbres sont autant de couloirs utilisés par les oiseaux, animaux et insectes. Les haies et bosquets d’arbres diversifiés avec des essences locales sont les plus bénéfiques pour la biodiversité.
Pensez à garder des pelouses et des prairies pour la détente, les jeux et pour la faune qui préfère ce type d’espace.
Plus le réseau d’arbres est continu, c’est-à-dire sans interruption, plus il est bénéfique à la faune (et plus il crée des espaces de fraîcheur !). Vous pouvez par exemple relier les arbres de votre terrain entre eux et avec ceux des terrains voisins.