Quoi planter à Grenoble ? Le BA.B.A
Vous venez d'arriver à Grenoble et avez envie de planter un jardin ou un balcon, mais vous ne connaissez rien des sols et du climat grenoblois ? On vous dit tout !
Sol et climat
Le jardinage écologique, c’est avant tout accepter de s’adapter à l’existant et faire avec la nature, plutôt que de perpétuellement lutter contre elle. C’est concrètement choisir des plantes et des cultures :
- Adaptées aux sols et au climat grenoblois.
- De préférence locales ou au moins intéressantes pour le plus d’espèces sauvages possibles (oiseaux, pollinisateurs, arthropodes, araignées…).
Changer de regard sur ce qui est beau pour prendre aussi en compte ce qui est bon pour notre environnement.
Agir pour la biodiversité
L'intérêt d'une plante se mesure aussi à son intérêt pour la faune locale : les plantes permettent aux animaux de se nourrir (feuilles, nectar, fruits, racines...) et de se reproduire (ponte sous les feuilles, dans les fruits...).
Certaines espèces d'insectes sont liées à une ou à quelques espèces de plantes en particulier sur lesquels ils pondent leurs œufs et les larves se nourrissent uniquement de cette plante. On appelle ces végétaux « plante-hôte » de l'insecte. C’est par exemple le cas du papillon citron qui pond uniquement sur les plantes de la famille et des Rhamnacées (Bourdaine, Nerpruns).
Si possible, planter des plantes labellisées "Végétal Local" issu de plants sauvages.
Choisir les bonnes plantes
A noter :
- Des plantes des milieux champêtres et secs de nos environs, qui sont parfaitement adaptées aux sols et au climat de Grenoble : nerpruns, viornes, cornouillers, érables champêtre et de Montpellier, millepertuis, centaurée, thym, bouillon blanc…
- Des plantes de rocailles ou des plantes plus méditerranéennes qui sont résistantes à la sécheresse et mellifères (attention au gel!) : aubriete, phlox, corbeilles d’or et d’argent, verveine de Buenos Aires, lavande, santoline, cistes…
- Si votre jardin ou votre balcon est à l’ombre, les plantes « d’ombre sèche » et de sols calcaires sont nombreuses : Pervenches, lierres, bergenias, camerisiers, mahonias…
On oublie les plantes de sols acides (hortensia, camélia, rhododendron…) qui ont besoin de terre de bruyère, un substrat prélevé dans les milieux naturels ou fait de tourbe, qui se réchauffe vite et retient très mal l’eau.
Ces conseils sont aussi valables pour les plantations en jardinières! Si le sol est plus neutre, le climat reste en revanche le même.
Le bon arbre au bon endroit
Il est important de considérer l’arbre une fois adulte pour :
- S’assurer de son insertion dans son environnement vécu (identifier les usages actuels et futurs du lieu et vérifier si l’arbre a la capacité de supporter durablement ces usages, vérifier la facilité de l’entretien, etc.).
- S’assurer de la valorisation de l’espace après la plantation (l’arbre doit permettre d’améliorer le cadre de vie des résidents).
- S’assurer de son bon développement et d’une absence de gêne :dans l’idéal, l’arbre adulte doit être à plus de 2 m des façades et des limites de propriété, à taille adulte, les branches ne doivent pas être collées à une façade ou une ligne électrique.
Par ailleurs, les arbres ont des besoins différents en eau, en ensoleillement, et pour la nature des sols. Les arbres n’ont pas tous la même taille à l’âge adulte et leur houppier peuvent prendre plus ou moins de place dans l’espace. Il est important d’avoir ces notions en tête lors du choix de l’essence de l’arbre.